Aloïs Hitler : Mon frère Adolf était un démon

piece d'identité de alois hitler, demi frère de adolf hitler furher du 3eme reich pour illustrer l'article PCPL

Tout le monde connait la pièce de théâtre (devenue film) « le prénom » dans laquelle il est question de donner le prénom Adolf a un petit garçon à naitre.
Il est certain qu’après le seconde guerre mondiale, ce prénom a connu une forté déclivité de popularité et est devenu on ne peut plus difficile à porter.

Mais si on s’est penché sur la question du prénom, on a (presque) totalement occulté la question du nom de famille

Car non, il n’y avait pas qu’un Hitler : il y en avait plusieurs !

Dans son livre « les plus étonnante histoire du IIIe Reich », Daniel Charles Luytens, retranscrit une interview accordée en 1949 par Aloïs Hitler, demi-frère du fürher, alors âge de 67 ans et restaurateur à Hambourg.
Il y évoque les (rares) souvenirs qu’il garde de son frère et la difficulté à porter ce nom qu’il a par ailleurs fait changer.

« Si mon Père ne s’était pas remarié une troisième fois, Goering serait aujourd’hui colonel en retraite, Goebbels, rédacteur en province et Ribbentrop placier en Champagne

[…] Depuis peu, je suis légalement autorisé de supprimer la lettre T dans mon nom et la remplacer par un L. Je m’appelle désormais Hiller. De ma vie je n’ai éprouvé un tel bonheur.

Comprenez-moi. N’ayant au fond de commun avec Adolf que le hasard de notre naissance et nos souvenirs d’enfance, pourquoi pâtirais-je d’un nom qu’il a déshonoré ?
[…] portrait de Hitler enfant pour illustrer l'article de l'interview de son frère alois hiller sur PCPLAdolf, c’était le démon incarné enfant.
Vaniteux, meneur, pleurnichard, disputailleur, poltron il était parfaitement insupportable.
Il rejetait la responsabilité de ses actes sur les autres, sans jamais reconnaître ses propres fautes.
Il voulait toujours commander.
Dieu me garde de lui en vouloir, mais, de ma vie, je n’ai rencontré un enfant aussi fourbe.

[…] Quelques années plus tard, ayant appris par sa mère qu’il traînait la misère à Vienne, je lui ai adressé un mandat de 100 couronnes, une grosse somme à l’époque.
Il ne m’a pas seulement remercié.

Par contre lorsqu’en 1923, à Munich, il commença à avoir quelques partisans, il s’est brusquement souvenu de moi pour m’écrire d’entrer dans son parti et surtout de verser une cotisation.
Je me suis bien gardé de le faire.

[…] Un jour, à un meeting, je me suis trouvé nez à nez avec Adolf. Pour la première fois depuis tant d’années.
Il m’a bien regardé, hésité une seconde, puis a fait semblant de ne pas me reconnaître…

À Berlin, j’ai ouvert un restaurant, sous mon nom. Les nazis affluaient chez moi.
J’éprouvais un certain plaisir à les voir entrer, faire le salut nazi : « Heil Hitler ! »
Je me demandais en effet si, les narines chatouillées par le fumet de ma cuisine, de cri de leur cœur n’allait pas au Hitler gargotier que j’étais plutôt qu’à l’autre, le Führer.

[nos rencontres ?] Oh ! Si peu ! Simplement pour m’enlever mon deuxième fils, l’obliger d’entrer dans la Jeunesse hitlérienne et le faire massacrer, à dix-sept ans sur le front russe.

[mon fils ainé] voulait si peu entendre parler d’oncle Adolf, devenu Chancelier du Reich, qu’après l’avoir rencontré une ou deux fois, il préféra s’expatrier en Amérique, s’y faire américain, changer de nom, s’engager dans la marine des États-Unis, puis faire sa propre guerre tant à l’oncle qu’au Reich…
Que lui est-il advenu par la suite ? Hélas ! Je l’ignore. »


Sans nouvelles de ses enfants, son restaurant berlinois fermé, Aloïs Hitler quitte la ville et s’enfuit à Hambourg où, fin avril 1944, il apprit d’un haut parleur de rue qu’il venait de perdre son demi-frère.
Mais il s’appelait toujours Hitler lui-aussi…

« Arrêté par les Anglais, j’ai été détenu pendant quelques semaines, mais j’ai pu prouver sans peine que jamais je n’avais été nazi, que mon fils aîné était combattant américain et qu’en fait de Mein Kampf mes écrits ne se bornaient qu’à la rédaction de cartes de menus de mon restaurant.
J’ai donc été libéré. Et voilà… »