Le Catéchisme Libertin selon Théroigne de Méricourt

gravure d'une scene de sexe à 3 pour illustrer l'article par ci par la PCPL dédié au cathéchisme libertin de theroigne de mericourt

Tiens… « Theroigne de Mericourt »… ca vous dit quelque chose non ?
C’est que votre fidélité à Drôle d’Histoire n’aura pas manqué vous titiller, parce que La dame Théroigne on en a déjà parlé sur le site

Mais siiiii, une histoire de fessée déculottée…. (n’y tenant plus, vous avez envie de relire l’histoire de la fessée de Théroigne. Cliquez donc ICI petit veinard !)

Pourquoi donc reviens-je aujourd’hui sur La Théroigne ?
Parce qu’entre 2 bastons et 3 mandales, figurez vous que la dame a trouvé le temps d’écrire un livre.

Non pas de recettes de cuisine…
Non pas ses mémoires..
Non pas un recueil de contes…

Un livre super chaud patate : « le Catéchisme libertin à l’usage des filles de joie et des jeunes demoiselles qui se décident à embrasser cette profession », par Mademoiselle Théroigne.

Parce que Theroigne c’était manifestement pas la dernière comme en témoigne ce petit incipit qui nous saute aux yeux dès la page de garde :

« Théroigne au district,
aussi bien qu’au bordel,
De ses talents divers a fait l’expérience;
Par sa langue et son CON précieuse à la France,
Son nom va devenir à jamais immortel. »

Qu’on se le dise !
etiquette interdit aux moins de 18 ans pour signifier que l'article par ci par là PCPL traite de sexualité
Je ne saurais donc trop vous encourager, que vous vous destiniez à une carrière au bordel ou pas, à lire ce chef d’oeuvre de l’anti-littérature pour parfaire votre enseignement…
Parce que Non madame, on ne devient pas putain comme on fait une tarte !
Y’a des règles !

D’abord on commence par la petite prière à Sainte Magdeleine :

« Grande Sainte, Patronne des Putains, fortifiez mon esprit, et donnez-moi la force de l’entendement, pour bien comprendre et retenir tout le raffinement des préceptes contenus dans ce Catéchisme: faites qu’à votre exemple, je devienne, dans peu, par la pratique, une Garce aussi célèbre dans Paris que vous l’étiez dans toute la Judée, et je vous promets, comme à ma divine Patronne et Protectrice, de donner mes premiers coups de cul en votre honneur et gloire.
Ainsi soit-il. »


et on recopie bien studieusement dans ses cahiers les commandements de Dame Theroigne, sans copier sur la voisine !

Commandement N°1) on besogne pas gratis !
« Il est certain que la putain devant vivre de son métier, et le foutre n’étant pas une substance qui puisse servir d’aliment, elle doit agir avec ce fouteur comme avec le père Zorobabel, et lui dire; NESCIO VOS… «Je vis du con comme vous de l’autel.»

Commandement N°2) On laisse s’exprimer la Valerie Damidot qui sommeille en nous :
« Elle doit avoir derrière son miroir deux bonnes verges, l’une ornée d’un ruban rose, et l’autre bleu. Aujourd’hui que tout est à la patriote, que l’on fout même patriotiquement, il suffit d’un ruban aux trois couleurs.
Dans les tiroirs de sa commode il doit y avoir des martinets, des disciplines de cordes à petits nœuds, et d’autres armées d’épingles; elle doit avoir aussi des lisières et des cordons de résistance; à côté de sa cheminée doivent se trouver, dans une petite armoire, plusieurs capotes anglaises; les peintures licencieuses, les estampes les plus voluptueuses et les plus lubriques doivent entourer son lit; plusieurs glaces opposées l’une à l’autre doivent servir à répéter les attitudes du plaisir. »

bouton pour acceder au livre le catechisme libertin de theroigne de mericourt
Commandement N°3) Lève la tête bougre d’andouille !
« …voyant donc qu’elle ne peut, ou faire bander, ou faire décharger son jean-foutre, elle se saisit d’une bonne verge, et commence d’abord par lui en appliquer une trentaine de coups sur le gros des fesses; si cet essai ne produit pas un meilleur effet, les martinets, les disciplines épinglées doivent être employés. »

Commandement N°4) On apporte un soin particulier aux culs bénis :
« [certains hommes] bien qu’ils bandent naturellement, et déchargeraient sans le secours administratif de ces sortes de remèdes, trouvent néanmoins une jouissance plus sensuelle à se faire fouetter;
les abbés surtout ont une propension plus décidée pour la fustigation; il en est qui se font lier et garrotter de part en part, et qui ne sont satisfaits que lorsqu’une putain leur a macéré et écorché le cul, jusqu’au point d’en faire ruisseler le sang le long des cuisses. »

Commandement N°5) Chacune fait, fait, fait, c’qui lui plait, plait plait :
« Quoique tous les genres de fouterie doivent être familiers à une putain, il en est néanmoins qui répugnent à la délicatesse de certaines filles : l’enculomanie est de ce genre. »

Commandement N°6) On sait s’arrêter
« Les blondes doivent quitter le commerce avant les brunes, leur chair étant plus sujette à l’affaissement; on doit néanmoins regarder comme hors de service une putain qui a vécu dans les sérails, et y a atteint l’âge de quarante ans; il est temps qu’elle pense à la retraite; une décrépitude livide, des rides bourgeonnant semblent lui en faire un commandement exprès. »

Commandement N°7) Et on pense à ouvrir un PEL
« [la vieille garce qui n’aurait pas pensé à économiser] …son seul espoir est de pouvoir enjoler quelquefois un vieillard goutteux ou quelque jeune fouteur, à qui Bacchus aura ce jour-là blasé le goût ou falsifié la visière; mais le lendemain, quel regret et quel affront, lorsque le Narcisse ivrogne, revenu de sa léthargie, dira dans sa surprise en voyant cette tête chenue sur l’oreiller:
« O rage, ô désespoir! ô ma pine ma mie, N’as-tu donc tant foutu que pour cette infamie! »

Bon… je vous en ai fait un résumé évidemment… le catéchisme libertain complet est bien plus… fourni !

A celles et ceux qui pourraient douter du sérieux et du bien fondé de ce catéchisme libertin, je répondrais simplement qu’il a reçu l’aval(e) des plus hautes intenses :

« Nous, docteurs en fouterie, et de la faculté des branleurs, enculeurs, gamahucheurs, certifions avoir lu et relu un livre intitulé: Petit Catéchisme Libertin, à l’usage des putains et des jeunes demoiselles qui se décident à cette profession, et n’y avons rien trouvé qui puisse en empêcher l’impression, la morale étant conforme au plan de l’auteur, et ne pouvant dans tout son contenu que servir à l’instruction des toupies, et à leur faire faire des progrès rapides dans la paillardise; pourquoi nous l’avons approuvé. »
Maury, d’Autun,
docteurs foutimaces.

Nan vraiment je vous jure… je ne comprends pas qu’on ne parle pas plus de Theroigne de Mericourt dans les cours d’histoire…

La postérité est d’une injustice parfois…