« Le cas Goscinny » ou comment une mort (absurde) a sauvé des vies

scène du banquet final de Asterix chez les belges dans laquelle on voit le lapin triste, hommage de uderzo à goscinny

René Goscinny est mondialement connu pour être le (co)papa d’Astérix, d’Iznogoud ou encore du Petit Nicolas.

L’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus et à ce jour la série des Asterix est la Bande Dessinée la plus traduite au monde avec 107 langues et dialectes.

Souffrant d’une angine de poitrine (due à une mauvaise oxygénation du myocarde), Goscinny s’est vu prescrire un test d’effort.
Dans un souci de discrétion, le rendez-vous est fixé un Samedi : le 05 Novembre 1977 dans une clinique parisienne.

Mais cet examen, qui n’aurait du être qu’une formalité coutera la vie au scénariste : alors qu’il pédale sur un vélo elliptique, Goscinny se plaint de peiner et de ressentir une douleur dans le bras.
Pourtant le médecin lui enjoint de poursuivre l’effort encore 15/20 secondes… Ça na l’air de rien présenté comme ça mais… Goscinny tombe foudroyé par une crise cardiaque.

Il avait 51 ans.

Goscinny ne pu pas être réanimé car il était seul avec sa femme dans la salle du test d’effort.

Aucun praticien n’était présent et, compte tenu du Week-End, les effectifs étaient réduits dans toute la clinique. (Ces détails sont connu grâce au livre « Uderzo se Raconte » )

Depuis cet épisode malheureux, qu’on appelle « le Cas Goscinny » et qui devenu un cas d’école sur « ce qu’il ne faut pas faire avec un patient lors d’un test d’effort », il est devenu obligatoire d’avoir au moins un défibrillateur au même étage que le lieu du test.

ouverture de l'album asterix chez les belges dans lequel on peut voir le petit lapin hommage de uderzo à goscinny après sa mortLes BD d’Asterix sont réputés pour leurs références caricaturales à de multiples personnalités et dans l’album « Asterix Chez les Belges » – sur lequel Uderzo et Goscinny travaillaient au moment du drame – Uderzo glissa un touchant hommage à son compère dans la planche du traditionnel banquet final.
On peut y voir un petit lapin faire ses adieux et quitter bien tristement le banquet.

C’est là un clin d’oeil au surnom que Goscinny donnait à sa femme Gilberte : « Mon lapin » ou plutot…. « mon lapaing » avé l’accent 😉