facade de la maison de nicolas flamel pour illustrer l'article par ci par là PCPL dédié à la plus vieille maison de paris

Maison de Nicolas Flamel, la Plus Vieille de Paris (75003)

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Même si l’hermétisme médiéval c’est pas franchement votre truc, vous aurez très certainement déjà entendu le nom de « Nicolas Flamel ».

C’est qu’un véritable mythe entoure ce nom.

Mythe qui ne cesse, aujourd’hui encore de faire fantasmer puisqu’on raconte que Nicolas Flamel aurait réussi la transmutation alchimique ultime : changer le plomb en or et créer la Pierre Philosophale aux vertus de vie éternelle.

Plusieurs raisons expliquent que ce monsieur, qui était en réalité libraire-écrivain-copiste, se trouve associé à ces pratiques à la limite de la sorcellerie.

Premièrement le nom de « Nicolas Flamel » se trouva mystérieusement associé à plusieurs ouvrages traitant d’alchimie.
Ainsi on trouve « Le Livre Flamel », qui est en réalité la traduction française d’un traité en latin, le Flos florum (La Fleur des fleurs), ou encore « le Livre des laveures », dont on aurait gratté le nom du propriétaire original sur le manuscrit pour le remplacer par celui de « Nicolas Flamel »
Dans un autre genre, Robert Duval attribua à Nicolas Flamel le poème « Sommaire philosophique » qui s’adresse à « Qui veult avoir la cognoissance / Des metaulx & vraye science / Comment il fault transmuer / Et de l’un à l’aultre muer » et qui reprend la théorie alchimique classique selon laquelle tous les métaux sont composés de deux « spermes » : le soufre, fixe et masculin, et le mercure (vif-argent), volatil et féminin.

gravure du portrait de Nicolas Flamel alchimisteDeuxièmement ce cher Nicolas fit fortune rapidement ce qui éveilla immanquablement les soupçons.
Certes son appartenance la catégorie privilégiée des « libraires, parcheminiers, enlumineurs, écrivains et lieurs de livres » l’exemptait d’impôts, mais cela ne suffisait pas à expliquer sa soudaine richesse.
Il n’en fallait pas moins pour enflammer l’imagination populaire…
La raison serait plutôt à chercher du coté de son mariage avec Pernelle : une femme déjà 2 fois veuve ayant un petit pécule non négligeable en dot.

La Croix du Maine rapporte quand à elle des rumeurs selon lesquelles la richesse des Flamel découlerait de l’appropriation par le couple des créances des juifs, alors chassés de Paris.
Ce serait d’ailleurs pour dissimuler ce fait que Nicolas Flamel aurait sciemment fait croire qu’il avait découvert la Pierre Philosophale, et aurait financé des fondations pieuses.

Car en effet, quelque soit la manière dont ils l’acquirent, les Flamel employèrent leur argent à bâtir des structures d’accueil pour les travailleurs montés à Paris et souvent fauchés !
Dans ces maisons, ils trouvaient gite et couvert en échange de prières.

De toutes ces maisons, il ne reste que celle du 51 rue de Montmorency, aussi appelé « la maison au grand pignon » construite en 1407 ce qui en fait la plus vieille bâtisse de la capitale.

Aujourd’hui restaurant (pas mauvais d’ailleurs et le cadre est vraiment chouette) , la maison a gardé son cachet et on peut facilement y voir encore les gravures qui décorent la façade ainsi qu’une longue inscription faisant référence à sa fonction première d’accueil des travailleurs pauvres. :

« Nous homes et femes laboureurs demourans ou porche de ceste maison qui fut faite en l’an de grâce mil quatre cens et sept somes tenus chascun en droit soy dire tous les jours une paternostre et un ave maria en priant Dieu que sa grâce face pardon aus povres pescheurs trespasses Amen »

Façade qui, par ailleurs, est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 1911.

 

 

Episode PCPL

La Maison du bon Nicolas

 



Infos Pratiques :
Maison de N.Flamel
(Auberge N.Flamel)
51, rue de Montmorency
75003 Paris

Metro : Arts et Metiers
ou Etienne Marcel

Tarif : Gratuit
(sauf si vous allez y
manger bien sur !)

 

2 comments

  1. Nice blog here!

  2. Je fais passer ton article à mes potes, il est vraiment top!