Les Darwin Awards vous connaissez ?
C’est un classement qui, chaque année, « récompense » les morts absurdes.
Parce que dans le genre « mort », le moins qu’on puisse dire, c’est que certains ne font pas les choses à moitié, et ça ne date pas d’hier !
Comme casser sa pipe n’est pas une spécialité française, une fois n’est pas coutume, je vais m’autoriser à passer les frontières pour faire un petit tour d’horizon des morts absurdes qui ont jalonnées l’Histoire.
– 540 avant J.C – Milon de Crotone ou « l’ancêtre de Jean-Claude VanDamme »
Milon de Crotone est un athlète grec connu pour sa force prodigieuse.
Voulant craner un peu (trop), Milon voulu fendre un arbre en deux à mains nues sauf que les mains de Milon restèrent coincées. Immobilisé, incapable de se retirer, il fut dévoré par des loups.
– 456 avant J.C – Eschyle ou « Parce qu’il le vaut bien »
Alors qu’il faisait une petite promenade digestive, le dramaturge grec Eschyle reçu une tortue vivante sur la tête.
La faute à un rapace qui la laissa tomber sur lui, confondant son crâne chauve avec une pierre.
– An 79 – Pline l’Ancien ou « la science c’est son dada »
Quand le Vésuve entra en éruption, Pompei et Herculanum n’y survécurent pas. Pline l’ancien non plus.
Ce cher Pline, trop content de pouvoir observer pareil phénomène, refusa de quitter sa maison.
Son corps fut retrouvé quelques jours plus tard, sous les cendres.
– An 259 – Valerien ou « L’empereur était sans doute trop petit »
Après avoir été capturé par l’empereur Perse Shapur 1er, on raconte que Valerien fut utilisé par celui-ci comme marchepied pour monter sur son cheval jusqu’à épuisement.
Pour rappeler aux ambassadeurs romains sa puissance, Shapur 1er aurait également fait tanner et teindre en rouge la peau de Valerien pour en habiller un mannequin exposé dans un grand temple.
– An 706 – Li Po ou « Fait bisous! »
Le poète Li Po, considéré comme l’un des plus grands poètes chinois, était bien connu pour son amour du saké qui lui donnait de l’inspiration.
Une nuit, alors qu’il était sur son bateau en pleine écriture (c’est à dire fin bourré) Li Po voulu embrasser le reflet de la lune dans l’eau.
Plouf !
– An 882 – Louis III ou « auprès de ma blonde, qu’il fait boum »
Le roi Louis.III, fils de Louis le bègue, arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne, se fracassa la tête sur un linteau de porte trop bas alors qu’il poursuivait à cheval une donzelle qui résistait à ses avances.
– 1478 – Georges Plantagenet ou « Un dernier pour la route »
Georges Plantagenet, duc de Clarence fut condamné à mort par son propre frère Edouard IV, qui l’accusait d’avoir comploté contre lui.
Georges aurait choisi pour supplice d’être noyé dans un tonneau de malvoisie, un vin blanc liquoreux très en vogue dans toute l’Europe au moyen âge.
– 1567 – Hans Steininger ou « Un mec au poil! »
Hans Steininger, le maire de Braunau en Autriche, était réputé pour sa barbe qui mesurait 1,40m de long.
Habituellement, ce cher Hans enroulait sa pilosité dans un petit étui en cuir mais un soir, un incendie se déclara dans sa bourgade.
N’écoutant que son courage, Hans se précipita… et marcha sur sa barbe, se brisant le cou en tombant !
– 1671 – Vatel ou « Le Homard m’a tuer » (si tu as moins de 30ans et que tu ne comprends pas cette boutade… c’est normal !)
Le 23 Avril 1671, le Prince de Condé donna une grande fête pour se redorer le blason auprès de Louis XIV qu’il avait voulu renverser quand celui-ci n’était encore qu’un enfant (durant la Fronde).
Coté buffet, Condé fit appel au meilleur de son temps : François Vatel.
Carême oblige, Vatel avait prévu de servir du poisson… mais pas du poisson de rivière (trop fastoche) : du poisson de mer et des crustacés !
Sauf que les poissons ne furent jamais livrés à temps et Vatel, déshonoré, se suicida.
– 1687 – J.B Lully : « et un et deux et trois et… Ouille ! »
Jean-Baptiste Lully, surintendant de la musique de Louis XIV, composa son « Te Deum » pour célébrer le rétablissement de son roi.
Lors des répétition, battant la mesure avec son « bâton de direction », Lully se frappa le pied.
L’orteil touché développa un abcès qui mua en gangrène mais hors de question d’amputer.
La gangrène gagna peu à peu toute la jambe jusqu’à tuer le surintendant de musique.
1- 763 – Abbé Prevost ou « Mort ? Ou pas… »
Victime d’une crise d’apoplexie, L’abbé Prévost (auteur de Manon Lescaut) fut retrouvé inanimé au pied d’un calvaire et déclaré mort.
Mais au moment de l’autopsie, il poussa un grand cri alors qu’on commença à le découper.
Le chirurgien tenta bien de recoudre la plaie, mais trop tard…
– 1912 – Franz Reichelt ou « I believe I can fly »
Franz Reichelt créa le manteau parachute qui devait permettre à l’homme de voler.
Voulant montrer au monde entier sa réussite il sauta du haut de la Tour Eiffel… mais l’homme ne sera jamais un oiseau !
– 1941 – Sherwood Anderson ou « un peu piquantes ces olives, non ? »
L’écrivain américain Sherwood Anderson qui inspira notamment Hemingway, Folkner ou Steinbeck avala un cure-dent à une fête organisée par des amis.
Il mourut quelques jours plus tard d’une péritonite.
– 1959 – Boris Vian ou « C’est quoi ce film de merde ? »
Venu assisté à la première de l’adaptation cinéma de son roman « j’irai craché sous vos tombes », Boris Vian s’effondra sur son siège, terrassé par une crise cardiaque.
Évidemment tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg mais… vous avez remarqué que toutes ces morts absurdes touchèrent des hommes ?
M’enfin n’allez pas croire que les femmes meurent plus intelligemment… c’est juste qu’elles le font plus discrètement 😉