Aujourd’hui le moins qu’on puisse dire c’est que la médecine est au point niveau vaccin.
Moi-même maman d’un jeune garçon j’ai compté : on est vacciné contre pas moins d’une quinzaine de maladies !
Pourtant, le chemin pour en arriver là fut jalonné d’obstacles… purulents !
Tout d’abord, un petit point étymologie surprenant :
Saviez-vous que le mot « Vaccin » vient du latinisme « vacca » qui signifie « vache » ?
Étrange hein…
En fait tout vient de la Variole, qu’on appelait autrefois « La Petite Vérole » (et là vous ne voyez pas le rapport avec les vaches… minute papillon !)
Totalement disparue de la surface du globe depuis 1980, la variole était une maladie infectieuse éruptive mortelle qui n’épargnait personne : hommes, femmes, enfants : tout le monde pouvait la choper.
Les personnes infectées voyaient leur corps entier se couvrir de pustules purulentes en quelques jours et gare à qui tentait de soigner la petite vérole : le moindre contact avec une pustule ou une croute et c’était à votre tour de vous couvrir de vésicules.
C’est entre-autre pour cette raison que le corps de Louis-XV, mort de la petite vérole le 12 Mai 1774, ne pu être embaumé : il était déjà quasiment putréfié tant il était recouvert de pustules et personne ne voulait y toucher !
Jusqu’en 1800 environ, le traitement de la variole était le même que pour n’importe quelle maladie : lavements et saignées.
Autant vous dire qu’on n’était pas au top de l’efficacité !
Dans 90% des cas, la petite vérole était donc mortelle et les rares qui en réchappaient finissaient défigurés, couverts de cicatrices et mis au banc de la société.
On trouve pourtant des traces de tentatives de traitement préventif contre la variole dès le 16ème siècle en Chine.
Il s’agissait d’inoculer une forme qu’on espérait peu virulente de la variole en mettant en contact la personne à immuniser avec le contenu purulent des vésicules d’un malade. (Hummmmmm !)
La pratique n’était pas sans risque, un bon pourcentage de personnes choppaient la variole pour de bon et mourraient mais c’était tout ce qu’on avait à l’époque donc le procédé arriva jusqu’en France.
C’est d’ailleurs Voltaire qui, en 1734, dans sa XIe lettre philosophique, « Sur la petite vérole », qui nomma la technique « Inoculation ».
Puis vint Edward Jenner, un scientifique anglais qui n’avait pas ses yeux dans sa poche.
Ce cher Edward constata en effet que les femmes du peuple, celles qui travaillaient la terre, contractaient une version différente de la variole : une version bovine, mais surtout une version non mortelle de la maladie, appelée « Vaccine ».
L’idée fut simple : au lieu d’inoculer la petite vérole, pourquoi ne pas inoculer la vaccine ?
Le 14 mai 1796, Jenner mit son idée à exécution et inocula au jeune James Phipps, 8 ans, du pus prélevé sur la main de Sarah Nelmes, une fermière souffrant de vaccine. (re hummmmmmmm !)
Trois mois plus tard, il lui inocula la variole « humaine » … et Rien !
Le petit était immunisé.
Le vaccin était né !
( Et vous comprenez maintenant le rapport avec les vaches ! )
Bien que Napoléon fit vacciner son fils nouvellement né pour montrer à tous qu’il avait confiance en la méthode, il fallut attendre 1902 pour que le vaccin contre la variole soit admis par tous et devienne obligatoire.
A bien y penser, on ne peut pas vraiment leur en vouloir :
« Oui bonjour madame, installez vous, le docteur va venir vous faire votre injection de pus tout de suite… »
Avouez que ça ne donne pas envie !