Quelle est l’origine du mot « Clochard »

Inutile ici de donner la définition du mot… je pense qu’on sait tous ce que ça veut dire.
En revanche, je ne suis pas certaine que tout le monde sache d’où vient ce mot « clochard ».

Ce dont on est sûr, c’est qu’il est apparu au Moyen Age.
Mais aucune explication quand à son origine ne fait l’unanimité.
3 hypothèses se tirent la bourre… je vous laisse choisir celle que vous voulez retenir 😉

1) Hypothèse Étymologique :
« Clochard » viendrait du mot latin « cloppus » qui signifie « boîteux ». « Clocher » signifie donc « boîter » et par extension le « clochard » est celui qui boitille.
Souvenons nous qu’il était plus que fréquent que les laissés-pour-compte soient estropiés ou handicapés, ce qui leur donnait pour le moins une démarche hésitante.
L’expression « à cloche pied » prend racine dans le même latinisme.

De plus, on trouve trace d’une expression employée à partir du 19ème siècle qui fait référence à la même étymologie : « Etre de la Cloche » qui signifiait faire partie du peuple des Sans-abris. Aujourd’hui, l’emploi s’est déformé et désigne une personne maladroite.
 
2) Hypothèse Historique N°1
Au 12ème siècle, il n’était pas rare de louer les services des mendiants pour sonner les cloches des églises, souvent lourdes et difficiles d’accès, durant les cérémonies et les offices.
Un bon moyen pour les nécessiteux de gagner un repas chaud et un peu d’argent
Et tout naturellement, ces hommes sonnant les cloches se seraient vu affublés du surnom de « clochard »
 
3) Hypothèse Historique N°2
Au 12ème siècle, Louis VI ordonne le transfert des deux marchés (le marché Palu de l’île de la Cité et le marché central de la place de Grève) vers le centre de Paris sous de grandes halles construites pour l’occasion.
Les jours de marché, une grosse cloche était actionnée pour prévenir que les ventes étaient ouvertes.
La même cloche résonnait de nouveau à la fin transactions…. et c’est là, lorsque la cloche sonnait pour la seconde fois, qu’on voyait apparaitre les démunis qui attendaient que les étals soient remballés et les commerçant partis pour récupérer les denrées qui n’avaient pas été achetées et qui était jetées à la poubelle ou abandonnées sur place.