Les Hommes et leur Moustache, une Grande Histoire

illustration de l'article PCPL dédié aux hommes et leur moustache

Le Mustach Movement, le Movember, les Hipsters… Aujourd’hui, la moustache c’est hype !
Mais les hommes ont-ils toujours entretenu de bons rapports avec leurs poils ?

Si je vous dis « Gendarme » par exemple…
L’imaginaire collectif se met en marche et il y a 90% de chance que vous visualisiez un homme moustachu avec un accent du sud ouest.

Pour l’accent… je passe mon tour… joker… je ne sais pas quoi vous dire…
Pour la moustache, en revanche, il y a un élément d’explication !

C’est que la moustache était obligatoire dans la gendarmerie française jusqu’en 1933.

En effet, à partir de la Monarchie de Juillet (1830), on compte pas moins d’une quinzaine de circulaires ministérielles qui règlementent le port de la moustache dans l’armée, et donc dans la gendarmerie.

Dans celle de 1914, il est même précisé que la moustache est obligatoire afin de protéger les militaires de la trop forte odeur de cadavre qui régnait sur le front.

Voilà pourquoi notre image populaire du gendarme porte du poil !

Passons maintenant aux serveurs de restaurants et aux garçons de café.
Car pour eux c’est l’inverse !
Ce corps de métier avait interdiction de porter des favoris quels qu’ils soient.

Mais fin 19me, début 20ème, un homme, un vrai, ça porte la moustache !
Lésés dans leur virilité, les serveurs tentèrent de revendiquer « pacifiquement » le droit à la moustache : en vain.

Si bien qu’ils finirent par l’inscrire à la liste des revendications du grand mouvement de grève d’Avril 1907 au même titre que l’obtention d’un jour de congé hebdomadaire

« C’est, d’ailleurs, avec cet état d’esprit que nous nous prononcions au congrès de Marseille en faveur de la grève générale, non seulement pour l’obtention du repos hebdomadaire, mais encore pour l’abolition des troncs, la suppression des frais, le port de la moustache. Camarades, l’heure est venue d’agir ! »

Remarquons tout de même dans tout ça qu’il n’a jamais été demandé aux femmes ce qu’elles pensaient des bisous qui piquent…