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Quel célèbre poète promena un homard en laisse à Paris ?

GERARD DE NERVAL

Né en 1808 d’un papa médecin militaire et d’une maman fille de marchand, le petit Gérard Labrunie, plus connu sous le pseudonyme de Gerard De Nerval, fut un auteur prolixe de la période romantique du 19ème siècle.

On lui doit pas moins de 7 recueils de poésie (dont le premier est écrit alors qu’il n’a que 16 ans), 21 recueils de nouvelles, 2 romans complets et plusieurs pièces de théatre et opéra dont il signe tout ou partie des textes.
portrait de Gerard de nerval pour parciparla.fr
Pourtant l’esprit de Gérard de Nerval n’est pas que brillant : il est aussi sacrément dérangé !

Il se raconte que ce serait les souffrances de son amour non partagé pour la comédienne Jenny Colon (puis le décès prématuré de celle-ci) qui aurait précipité la décompensation du poète.

Dès 1841 Gerard de Nerval sombre et multiplie les crises de démence, le forçant à se faire interner plusieurs fois dans la célèbre clinique du docteur Blanche à Montmartre. (Pour la petite histoire, ce fameux docteur Blanche se prénommait « Esprit »… si c’est pas un signe pour un psychothérapeute ! )

Et c’est lors d’une de ces crises qu’on pu voir un jour de printemps, ce cher Gérard se rendre au café Véry en traversant les jardins du Palais Royal, arborant fièrement un tout nouvel animal de compagnie au bout d’une laisse de satin bleu : un homard vivant!

« En quoi un homard est-il plus ridicule qu’un chien, qu’un chat, qu’une gazelle, qu’un lion ou toute autre bête dont on se fait suivre ? J’ai le goût des homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer, n’aboient pas et n’avalent pas la monade des gens comme les chiens, si antipathiques à Goethe, lequel pourtant n’était pas fou. ».

tableau de gustave doré la rue de la vieille lanterne : le suicide de gérard de nerval pour illustrer le quizz pcpl sur quel poete promena un homard en laisse à Paris

Gérard de Nerval fut retrouvé mort le 26 janvier 1855, à l’age de 46 ans, pendu a une grille d’évacuation d’égout de la Rue de la Vieille Lanterne (aujourd’hui disparue – quartier du Chatelet).
La thèse du suicide est aujourd’hui communément admise car le poète fut retrouvé parfaitement habillé et encore coiffé de son chapeau, ce qui semble écarter l’éventualité d’une rixe qui aurait mal tournée.

Malgré sa mise à mort volontaire, la cérémonie funéraire fut célébrée en la Cathédrale Notre-Dame.
Son corps repose au Cimetière du Père Lachaise grâce à ses amis Théophile Gautier et Arsène Houssaye qui lui y offrirent une concession.