Faut souffrir pour être belle : les secrets de beauté à travers les siècles

kate moss reprenant le célèbre tableau de gabreille d'estrée pour yves saint laurent pour illustrer l'article PCPL parciparla dédié aux canons de beauté à travers les siècles

Ok nos petits maris passent leur temps à nous dire qu’on est belles… mais on sait bien que c’est pour avoir la télécommande les soirs de match (non messieurs on n’est pas dupes !).

Si pour la plupart d’entre nous, niveau beauté physique, la position varie de « pas mal » à « très jolie », il y en a qui sont carrément canons !
On va pas se mentir…

Non mesdames, ne criez pas à l’injustice : tout n’est peut-être qu’une affaire d’époque !

Si comme moi aujourd’hui vous vous voyez octroyer un pénible « elle a du charme », dites vous qu’à une autre époque vous auriez peut-être été la Kate Moss du coin !

Petit tour d’horizon des canons de beauté (et des secrets pour les atteindre) selon les époques… juste pour savoir quand on aurait du naître pour emballer sec 😉

 


L’antiquité :
« On fait simple, avec ce qu’on a sous la main »

A l’image des Venus et autres Aphrodites, la beauté est surtout celle du corps : on est belle quand on a un corps tonique, idéalement jeune et bien sculpté.

Le sport est pratiqué à outrance et les artifices sont rares.
Tout au plus un peu de terre rouge sur les lèvres et un peu de noir de fumée sur les cils et les sourcils pour souligner le regard

Alors pour masquer leurs imperfections, les femmes se drapent dans des tuniques vaporeuses laissant deviner leurs formes.

 


Le Moyen-Age :
« Faut souffrir pour être belle ma fille ! «

Au Moyen-Age, la belle est blonde.
Qu’on se le dise.

En cette époque de bigoterie, la pureté et la juvénilité sont de mise.

Le corps doit être naturel et aux caractéristiques quasi pré-pubères : membres fins, petite poitrine, seins écartés, hanches étroites…
La seule exception est le ventre qui se doit d’être rebondi en signe de fertilité.

L’église interdit purement et simplement le maquillage et encourage les femmes à avoir l’air le plus innocent possible.
La peau doit être diaphane, les cheveux le plus blond possible…
dame noble du moyen-age ayant une épilation du front pour illustrer larticle parciparla dédié aux critères de beauté à travers les ages
Ce qui est trop sombre ou carrément noir est associé au malin, à la débauche, à la perversion… (vous avez déjà lu « Notre Dame de Paris » non ? )

C’est aussi la grande époque de l’épilation du front pour le faire paraitre le plus grand possible, toujours avec ce soucis d’avoir l’air juvénile.

La manip étant fastidieuse (et douloureuse), les femmes tentaient de limiter la repousse du cheveu en appliquant un mélange de chaux vive et de sulfure naturel d’arsenic associés à du sang de chauve-souris ou de grenouille.
(oui oui vous avez bien lu… on se fait un masque les filles ?)

 


Renaissance et Grand Siècle :
« Ca se corse ! »

L’entrée dans la Renaissance marque un tournant dans la beauté féminine.
Le blond des cheveux est moins platine, les formes deviennent plus charnues…
La silhouette est formée en X, avec une poitrine généreuse et des hanches larges.

Si la peau se doit toujours d’être très blanche la tendance est passée aux courtisanes vénitiennes.

D’ailleurs pour obtenir cette teinte capillaire si prisée, les femmes s’enduisaient la chevelure d’un mélange de safran et de citron, puis restaient au soleil la tête couverte d’un chapeau sans calotte (souvenez vous, il faut avoir la peau blanche ! si elles bronzent… c’est foutu ! ).

Pour s’y retrouver dans tous ces changements, Diane de Poitiers met en place un petit « règlement de la beauté » basé sur le 3.

portrait de Diane de PoitiersPour être élue reine de beauté, ces dames se devaient d’avoir
– Trois choses blanches : la peau, les dents, les mains
– Trois noires : les yeux, les sourcils, les paupières
– Trois rouges : les lèvres, les joues, les ongles
– Trois longues : le corps, les cheveux, les mains
– Trois courtes : les dents, les oreilles, les pieds
– Trois étroites : la bouche, la taille, l’entrée du pied
– Trois grosses : les bras, les cuisses, le gros de la jambe
– Trois petites : le téton, le nez, la tête

Bon courage !

Comme il est toujours préférable de donner l’exemple, pour Diane de Poitiers, les rituels matinaux étaient nombreux pour atteindre les objectifs : lever à 6h, bain d’eau froide (à l’eau de pluie), promenade à cheval jusqu’à 8h, rentrer se coucher, prendre un petit déjeuner léger et lire allongée jusqu’à midi.

La renaissance est également le début de l’usage des artifices et c’est vraisemblablement à Gabrielle d’Estrées qu’on en doit l’initiation.

Il se raconte que la belle d’Henri IV, dont la beauté fut si chantée, entretenait sa pâleur avec une crème de sa composition dont vous je vous livre la recette ci contre.

Recette de beauté de Gabrielle d’Estrée

Prenez une hirondelle, entière, non plumée et non vidée.
Ouvrez la.
Mettez-y de la térébenthine de Venise, des fleurs de lys, deux œufs frais, du miel, des perles broyées et du camphre.
Placez le tout dans votre chaudron et faite cuire.
Ecrasez au mortier avant d’ajouter un peu de musc et d’ambre gris et mettre à distiller en un alambic de verre.

La liqueur ainsi obtenue rend la peau douce et ferme et d’un grand éclat.

Non, ne me remerciez pas… Remerciez Gabrielle !

–> –> –> Lire la Suite… Parce que c’est pas fini !

One comment

  1. Auguste Comte, les morts gouvernent les vivants

    Merci qui dites vous.
    Merci Jacquie et Michel