SNOB : origines d’un petit mot qui veut dire beaucoup

homme fumant la pipe pour illustrer l'article par ci par la pcpl dédié à l'origine de ce petit mot

On en connait tous non ?

Des Marie-Chantal qui boivent leur café (damned du café… du thé très chère ! Darjeeling ou Earl Grey uniquement !) le petit doigt en l’air…

Des Louis-Eustache qui s’essuient la commissure des lèvres avec le coin supérieur gauche de leur serviette…

Des Cécile-Eugénie qui ne peuvent pas aller jouer avec les autres gosses au bac à sable parce qu’elles ne doivent pas froisser leur belle robe…

Non pas qu’ils nous pourrissent la vie, ils auraient même plutôt tendance à nous faire sourire… mais on en connait tous : je veux parler des snobs !

Mais d’où vient donc cet étrange petit mot ? « Snob »

L’étymologie du mot snob est à chercher dans l’argot anglophone du 19ème siècle.

eton school collège pour illustrer l'article PCPL dédié à l'origine du mot snobAu lendemain de la bataille de Waterloo (1815), le Royaume-Uni connut une importante révolution industrielle.

Nombreux furent alors les fils de la bourgeoisie qui eurent accès aux prestigieux établissements scolaires tels que le Eton Collège ou l’Université de Cambridge, jusque-là fréquentés par les rejetons de l’aristocratie et de la noblesse.

Dans ces établissements, il était d’usage d’apposer les titres des étudiants sur les fiches d’inscription et les petits écussons sur les uniformes.

On était « bidulle, duc de machinchouette » ou « trucmuche, prince de jesaispasquoi » …

Mais quand on n’avait pas de titre on était « sine nobilitate » c’est à dire « sans noblesse » et on se retrouvait avec la contraction « S.Nob » associée à son nom !

« Snob » franchit donc naturellement les grilles des collèges british pour entrer dans le langage courant et traversa la manche pour atterrir dans la langue française, désignant ces personnes qui emploient les codes comportementaux, vestimentaires et/ou langagiers des classes supérieures à la leur.

Pour être bien certaine que tout le monde a comprit le concept, je me tais et laisse le grand Boris Vian vous expliquer en chanson… une pure merveille d’humour 😉

« J’ai pas mal au foie, personne ne fait plus ça…
J’ai un ulcère, c’est moins banal et plus cher »

« Et quand je serai mort, j’veux un suaire de chez Dior »


Quel talent !

Mais chut chut je me tais… Vas y Boris : chante !

 

2 comments

  1. CGC

    Excellent ( comme d’hab)
    Et on adore Vian!!!

    • PCPL

      Merci bcp ! 😉