Pourquoi le Champagne était surnommé «le Vin du Diable»
Historiquement, on trouve des traces de vinification en province de Champagne dès le Moyen-Age.
Au départ, les vignerons champenois faisaient du «vin tranquille» ou «vin clair», c’est à dire non-effervescent, mais rapidement les bulles firent leur apparition (et on ne va pas s’en plaindre !)
Pourtant, le Champagne n’eut pas toujours bonne presse voire même se fit complètement dénigrer et mettre au banc par le clergé qui pourtant utilisait du vin pour l’eucharistie.
Alors pourquoi donc cette mauvaise réputation non méritée ?
Le champagne est un assemblage de 3 cépages principaux – le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay – qui a besoin d’une double fermentation.
Or les vignerons de Champagne commettaient deux erreurs majeures lors de la mise en bouteille de leur vin.
. D’abord, le verre des bouteilles n’étaient pas approprié à la conservation du vin.
. Ensuite, le tirage d’embouteillage se faisait avant la fin de la première fermentation; ce qui est bien trop tôt mais ainsi espéraient ils mieux conserver les arômes.
La fermentation étant incomplète au moment du bouchonnage, celle-ci se terminait à l’intérieur de la bouteille!
Il était alors fréquent que les bouteilles explosent dans les caves!
Inconscient de leur responsabilité dans cet étrange phénomène, les vignerons ne manquèrent pas d’attribuer ces bouchons qui sautaient tout seul au surnaturel et au diabolique.
C’est pourquoi le champagne fut surnommé «vin du diable» ou «saute-bouchon» et se traina bien mauvaise réputation sur tout le catholique territoire de France.
Il récupèrera ses lettres de noblesse – en grande partie du moins – grâce aux anglais qui, l’achetant en tonneaux et le mettant en bouteilles eux-même de leur coté de la manche, n’eurent pas ce genre de problème !
Aujourd’hui, le Champagne bénéficie d’une Appellation d’Origine Contrôlée qui lui assure un succès chaque année croissant, notamment sur les marchés internationaux: on estime qu’en 2011, 323 millions de bouteilles de Champagne furent vendues pour une valeur d’environ 4 milliards d’euros.