De quelle couleur est la Tour Eiffel ?

photo de la tour eiffel pour illustrer l'article par ci par là PCPL dédié à sa couleur spéciale : le brun tour eiffel

On a beau l’appeler « la dame de fer », la représenter en noir et blanc… la Tour Eiffel est en réalité peinte en marron.

Un marron élaboré spécialement pour elle qu’on appelle le « Brun Tour Eiffel » et dont personne d’autre n’a le droit de se servir mais… marron quand même.

Mais pourquoi donc avoir besoin de la peindre ?

C’est que la peinture a une action conservatrice sur l’édifice comme le souligne Gustave Eiffel lui même dans son ouvrage « La Tour de 300 mètres » :
« On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l’élément essentiel de la conservation d’un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée ».

Sauf que la peinture, si ça conserve, ça s’écaille aussi, ça s’érode… alors tous les 7 ans environ, il faut repeindre la vieille dame et ce n’est pas une sinécure.

En quelques chiffres, une campagne de peinture de la Tour Eiffel c’est :

  • 250 000 m2 de surface à gratter puis à repeindre
  • 25 peintres spécialisés parfaitement insensibles au vertige
  • 5 000 disques abrasifs
  • 1 000 « riflards » (des spatules à gratter)
  • 1 500 brosses (parce que oui, il faut appliquer 60 tonnes de peinture à la main, les pistolets étant interdits à cause des projections intempestives dues au vent)
  • et pas moins de 60 tonnes de peinture (on estime qu’environ 15 tonnes de peinture s’érodent entre 2 campagnes)

Le tout pour un budget total d’environ 4 millions d’euros et 18 mois de travaux sans que le monument ne ferme ses portes au public une seule journée !


echantillons des anciennes couleurs de la tour eiffel avant le brun tour eiffelDepuis sa construction, la tour a été repeinte 20 fois, passant successivement par des teintes rouge, jaune, ocre avant d’arborer ce « Brun Tour Eiffel » évoquant le bronze depuis 1968.

Pour finir, sachez que cette peinture « Brun Tour Eiffel » n’est pas uniforme sur tout le monument : elle se décline en trois tonalités, de la plus claire au sommet à la plus foncée en bas.

Et il y a une raison à ça !
Plus on monte, plus les poutrelles sont rapprochées les unes des autres et moins il y a de lumière qui passe : la couleur parait alors plus sombre.

L’application d’une nuance claire dans cette zone permet de pallier cet effet d’optique pour conserver à la tour une couleur uniforme et lui garantir un aspect élancé optimal.