Eridas, le Premier Homme à subir le Supplice de la poire d’angoisse
L’histoire – avec un grand H – c’est pas toujours joli-joli – même avec deux grands J.
Prenons la torture par exemple… ce n’est pas ce que l’Homme a fait de mieux !
Parmi les (très) nombreux instruments de torture que le cerveau tordu de l’être humain a pu inventer pour faire souffrir ses semblables, existe la poire d’angoisse :
sorte de fleur métallique sournoise aux pétales parfois hérissés de pointes et articulés par un système de vrille et de ressorts que l’on pouvait ouvrir et élargir à souhait.
Le petit cadeau Bonux étant qu’une fois mise en place, il était impossible de la retirer seul : il fallait une clé spécifique à chaque poire.
Originellement la poire d’angoisse avait été pensée pour être introduite dans la bouche des suppliciés afin de permettre aux inquisiteurs de travailler avec un minimum de cris alentour.
C’est qu’Inquisiteur, c’était un métier bruyant… fallait se ménager les tympans !
Mais, ce qui est bien avec l’Homme, c’est qu’il ne manque jamais d’imagination.
Assez rapidement, des écrits nous rapportent que ladite poire trouva logis dans toutes sortes d’orifices (je ne vous fais pas de dessin ?) allant jusqu’à provoquer l’éclatement des os ou la déchirure des tissus.
« L’Inventaire des larrons » est une sorte de recueil en plusieurs tomes, des divers méfaits, larcins et autres crimes commis en France datant de 1629.
Et c’est dans cette bible du crime qu’est fait référence à la première utilisation de la poire d’angoisse sur un certain Eridas, riche et gras bourgeois vivant fastueusement du coté de la place Royale à Paris.
Un jour qu’Eridas fut seul en sa maison Palioli (voleur notoire) et trois de ses compères vinrent frapper à sa porte.
Se saisissant d’Eridas, Palioli jura :
« Monsieur, il faut nécessairement que je vous tue, ou que vous nous donniez ce que nous vous demandons : nous sommes pauvres soldats, qui sont contraints de vivre de cette façon, puisque maintenant nous n’avons autre exercice. »
Le bourgeois surpris tenta de crier au voleur ; mais les trois compères accoururent, lui firent ouvrir la bouche y enfoncèrent la poire d’angoisse, empêchant Eridas de piper mot.
Les voleurs repartirent butin sous le bras (2 sacs de pistoles) en laissant sur place, Eridas et sa poire toujours fichée dans son museau
Eridas tenta bien de se débarrasser de cet empêcheuse de gueuler en rond mais plus il tentait de la retirer, plus il l’élargissait.
Il fit même venir des serruriers pour tenter de limer cette satanée poire d’angoisse, mais plus ils limaient plus les pointes lui entraient dans la chair des joues.
Eridas, fini par se résoudre a passer la nuit en compagnie de sa poire avant d’essayer de nouvelles solutions le lendemain.
Or Eridas eu la bonne surprise, au petit matin, de trouver un mot accompagnant une petite clé :
« Monsieur, Je ne vous ai point voulu maltraité, ni être cause de votre mort. Voici la clef de l’instrument qui est dans votre bouche, elle vous délivreva de ce maudit fruit. Je sais bien que cela vous aura donné un peu de peine, je ne laissa pas pourtant d’être votre serviteur. «
Comme quoi, on peut être rappetout et avoir une conscience…
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