D’où vient l’expression « le Quart d’heure de Rabelais »

illustration d'une boite de jeu retro le quart d'heure de rabelais pour illustrer l'article parciprala PCPL dédié à l'explication de cette expression

D’abord, connaissez vous cette expression ?
Il faut avouer qu’elle est assez peu usitée.

Le « Quart d’heure de Rabelais » désigne le moment délicat où il faut s’acquitter d’une créance tandis qu’on sait qu’on en est incapable par manque de fond ou par extension, une situation délicate dont il faut trouver le moyen de se sortir.

Maintenant que vous savez ça, je vous vois venir : quel est donc le lien entre Rabelais – François de son prénom, prêtre catholique, également médecin et écrivain humaniste connu pour être le papa des célèbres Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) – et cet instant où il est question de mettre la main à sa poche… vide ?

Eh bien une anecdote plutôt cocasse et qui semble avérée 😉

portrait de rabelais pour illustrer l'article par ci par là PCPL dédié à l'expression le quart d'heure de rabelais
En 1536, après un séjour de quelques mois en Italie, Rabelais dut rentrer en France, semble t’il pour porter au roi François-1er un message de l’ambassadeur romain.

Mais ses finances n’étant – on s’en doute – pas florissantes, arrivé à Lyon le pauvre Rabelais était littéralement fauché.
(Vous noterez la pingrerie de l’ambassadeur qui ne lui fila même pas un ticket resto pour le voyage !)

Toute l’astuce du médecin ne fut pas de trop pour trouver le moyen de gagner la capitale malgré cette situation.

 

Un soir, dans une auberge (lyonnaise donc) qu’il ne pouvait évidemment pas payer, Rabelais aurait laissé bien en évidence dans sa chambre, plusieurs petits sachets de sucre étiquetés : « Poison pour le Roi » et « Poison pour la Reine »
(certaines versions de l’anecdote parlent de fioles contenant du liquide coloré mais étiqueté de la même façon).

Les soubrettes prévinrent évidemment leur patron qui, en loyal sujet de sa majesté, ne manqua pas de prévenir à son tour la garde qui arrêta Rabelais sur le champs.

Accusé de comploter contre le couple souverain et de vouloir attenter à leur vie, la garde organisa illico le rapatriement de Rabelais jusqu’à la seule cour de justice en mesure de condamner un tel crime qui se trouvait… à Paris !

François-1er, ami avisé de Rabelais, en aurait tellement ri qu’il aurait payé toutes les créances du poète sans discuter en remerciement de son fou rire !

Sympa François…

 

One comment

  1. Il,était bien sympa,quand même François premier