DE LA VILLE DE CORBEIL DANS L’ESSONNE
Située au croisement de la Seine et de l’Essonne, la ville de Corbeil est dès le Moyen-Age, un important carrefour commercial, notamment dans le domaine céréalier grâce à ses moulins.
Les paysans de Beauce et de Brie y amènent leur grain pour y être moulu afin de faire le pain des parisiens.
Une fois préparés et cuits, lesdits pains embarquent quotidiennement du « Port des Boulangers » direction la capitale, sur des coches à eau; bateaux à fonds plats tirés par des chevaux communément appelés « corbeillards » ou « corbillats » du fait de leur provenance.
C’est l’épidémie de peste bubonique de 1348 qui va quelque peu changer les choses.
Fin 1347, les premiers cas de cette maladie qu’on croyait disparue, sont signalés à Marseille. Et très vite, la France bascule.
Janvier 1348, Avignon est atteinte.
Au mois de Juin, c’est Lyon.
En Juillet c’est Bordeaux et (fatalement), en Août, Paris succombe à son tour.
L’hécatombe est terrible.
En quelques mois, certaines régions voient jusqu’à un tiers de leur population mourir.
À Paris, on dénombre plus de 500 morts par jour.
Il est plus qu’urgent et vital d’évacuer les cadavres afin d’endiguer la pandémie.
Des fosses communes sont alors creusées le long de la Seine et les Corbeillards sont réquisitionnés pour transporter les cadavres.
Après cette épidémie, le mot « corbeillard » restera pour désigner les véhicules dédiés au transport des cadavres jusqu’à leurs dernières demeures.
L’évolution langagière le transformant définitivement en « Corbillard » au 17ème siècle.
Bonjour ,
Merci 🙂
Combien il est agréable de se coucher moins ignorant .
Cordialement,
daniel
Merci pour ce gentil message Daniel. Bises 😉