La consommation de bouillon clair agrémenté d’oignons remonte à l’Antiquité; des traces de consommation sont relevées chez les Romains.
L’oignon étant un légume peu onéreux et facile à cultiver, il est normal que les hommes l’aient consommé très tôt.

Pourtant une légende à la dent dure attribue la conception de la version « moderne » de la soupe à l’oignon à Louis XV.
Revenu d’une chasse tardive, le roi aurait en effet eu faim mais, le cellier du pavillon ne recelait que des oignons, du beurre et du champagne.
Les trois ingrédients furent mélangés et servis au roi qui trouva la mixture fort goûteuse et revigorante au point qu’il la consomma fréquemment, même en dehors des chasses trop creusantes. ^^

Dès lors, la soupe à l’oignon « à la française« , c’est à dire avec du vin, fît une entrée fulgurante dans tous les foyers et les restaurants de France, avec plus ou moins de variantes : pain, fromage, gratinées ou non…
Absolument tout le monde mangeait de la soupe à l’oignon.

Le plat est tellement entré dans les habitudes de consommation de toutes les catégories sociales qu’on en trouve référence dans la littérature classique; telle que dans Madame Bovary, le chef d’oeuvre de Gustave Flaubert où Charles, de retour de sa journée harassante, se réjouit de retrouver sa femme, son logis et sa soupe à l’oignon accompagnée d’un morceau de veau à l’oseille.

Aujourd’hui, il est traditionnel de faire une soupe à l’oignon à la Saint Sylvestre et en fin de soirée de mariage essentiellement à cause de la « mauvaise réputation » de ladite soupe.

En effet, avec le temps, de royale, la soupe à l’oignon est devenue « la soupe des ivrognes » car elle était réputée très efficace pour voiler les effluves de beuveries chez ceux qui la consommaient.

 
 

Sources : Madame Bovary, Flaubert, P.29 – Web Divers.